Non, je voudrais revenir sur ma défection bloguesque ces derniers temps. Au début, j’avais l’excuse du Rallye des Gazelles. Et pis ensuite, je m’en suis trouvé une encore mieux. Celle du « désolée, pas le temps, je suis présentement occupée à démissionner ». Ca claque hein ??!! Alors j’avoue aussi qu’elle s’est un peu intercalée entre « désolée, j’ai apéro ce soir » ou alors « désolée, j’ai anniversaire et cotillons ». Et au fur et à mesure que le temps passait, celle du « désolée, j’ai la flemme et/ou pas d’inspiration » est revenue.
Mais là, ce sont les vacances donc j’ai tout mon temps pour vous causer de la dernière révolution/ évolution dans ma vie, à savoir le changement de boulot.
Parce que depuis quelques mois … Hum en fait depuis que j’ai commencé à bosser dans cette boite, c’est-à-dire y a de ça 4 ans ; (putain 4 ans – autant que le collège dis donc), je n’ai eu qu’une idée en tête : me tirer de là. Mais bon, à coups d’augmentation substantielle la première année, de congés et RTT qui feraient passer les profs pour des forçats du travail, etc, .. ; le patronat avait presque acheté ma conscience et je n’ai cherché que mollement un autre taf pendant ces 4 dernières années.
Et puis tout récemment, ça s’est emballé. Cabinet de recrutement qui m’appelle (moment d’intense flatterie de l’ego du genre « oh putain, un chasseur de tête qui m’appelle »), boite qui m’appelle aussi en direct via une personne de ma connaissance infiltrée en son sein et qui a fait passer mon CV l’air de rien. Et me voilà à passer un entretien. Puis un second.
Et je me prends à y croire. Tout en essayant de ne pas m’envoler direct sur un beau nuage blanc (je n’ai commencé à rédiger ma potentielle future lettre de démission qu’à l’issue du 2nd entretien) tellement j’avais peur d’être percutée en plein vol par un missile nord-coréen et de me retrouver dans les ruines de Baba Amr.
J’y croyais donc mais pas trop quand même (d’où le concept de ne rédiger la lettre de démission qu’après le 2nd entretien et non pas une heure après être sortie du 1er). Mais par un beau vendredi, Saint qui plus est (un signe, Jésus s’est sacrifié pour moi), je reçois un appel d’un numéro qui ressemble étrangement à celui de la boite qui cherche à me débaucher (toujours bien aimé ce mot moaaa). Bien évidemment, coincée dans le métro qui grince à chaque virage, je me vois mal décrocher vu que je ne vais rien entendre de ce qu’on va me dire et qu’on n’entendra pas plus ma belle voix. J’attends donc d’écouter le message, qui aurait d’ailleurs pu causer ma perte si j’avais été cardiaque : « Oui bonjour, Marie Dupont de chez BIP, pourriez-vous me rappeler d’urgence s’il vous plait ?».
Là dans ma tête, un tel message, c’est forcément pour me dire que je suis retenue, sinon ça relève carrément du vice le plus crasse. Ni une ni deux, je sors du métro en courant et rappelle illico presto. Marie Dupont n’est pas dispo mais une des ses collègues prend l’appel en me disant qu’elle « essaie » de me la passer. C’EST CA, PASSE LA MOI CONNASSEEEEE. TU VOIS PAS QUE J’EN PEUX PLUUUUUUS ??!!
J’arrive enfin à avoir Marie Dupont au téléphone et sa première question « Oui alors pour le poste de BIP, je voulais savoir, vous êtes toujours intéressée ? ». J’ai eu grandement envie de lui répondre : « Nan tu penses, j’ai passé le dernier entretien pas plus tard qu’il y a 2 jours mais depuis, je me suis dis que ça sentait le fumier de chèvre ce taf, c’est d’ailleurs pour ça que je t’appelle dès que tu me siffles en urgence ». Vous pensez bien qu’en réalité, ma réponse a été « Ouiiiiiii tout à fait » (sur un air de Ségo version Canteloup).
Instant fatidique où j’attends qu’elle enchaîne …. Et elle enchaîne : « Bon ben écoutez, si c’est OK pour vous, c’est OK pour nous … Allo ? …. Allo ? Mademoiselle Mail Tout, vous êtes toujours là ? ». DEUX SECONDES CHERIE, J’HYPERVENTILE ET JE REVIENS. « Bon alors je peux annoncer à l’équipe que vous ne rejoignez alors ? Super ! Je voulais vous prévenir ce soir comme ça, vous passez un bon week-end de Pâques ».
Alors là, force est de reconnaître qu’une boite qui prévient les candidats retenus la veille d’un week-end à rallonge, juste pour qu’ils se sentent mieux, ne peut être qu’un excellent choix !
C’est comme ça que j’ai passé l’un des meilleurs week-end de Pâques de ma misérable existence, mais surtout que j’ai béni SFR et mon forfait illimité soir et week-end. Parce qu’à coups de « Ehhhh devines quoi ???? Nan, je suis pas enceinte …. Nan, j’ai pas encore rencontré l’homme de ma vie … Nan, je n’ai pas joué au loto, je ne le fais jamais … Cherche encore …. Blablablabla », déclinés en mode famille, amis, patrie, ben le téléphone a chauffé chauffé et limite fondu.
Allez, demain, je vous raconte comment j’ai annoncé ça au bureau …
P.S : Ce n’est pas parce que j’ai pudiquement passé sous silence les heures de coaching intenses au passage d’entretiens que je n’ai pas une pensée pour mon gourou … C’est dit ! Qu’il ne se sente pas oublié et qu’il ne croit pas que je suis une ingrate …
On attend la suite !!! Mais je t'avoue qu'en voyant le titre de ton article, je m'attendais plutôt à une chronique politique, dont j'hésitais de me délecter... Et donc tu as un gourou ?!
Rédigé par : Pierre | mercredi 18 avril 2012 à 23h30
Yes !!!!!
C'est une super nouvelle, je suis contente et j'espère que tes nouvelles attributions pros seront à la hauteur de tes espérances. Well done !
Rédigé par : Elosyia | jeudi 19 avril 2012 à 01h39
@Pierre : J'avais mis quelques lignes d'intro pour esspliquer pourquoi ce billet, contrairement à son titre, ne traiterait pas de politique. Mais elles ont sauté en insérant la photo ! Voui, j'ai un gourou. Un type formidable et modeste avec ça ...
@Elosyia : Merci ! Comme quoi, à quelques mois d'intervalle, que de changements pro pour toi et moi. Les astres sont alignés. Et ils le seront encore plus le 6 mai. Le changement, c'est maintenant hein !
Rédigé par : Marie Mail Tout | jeudi 19 avril 2012 à 09h14