N'allez pas croire que j'ai une vie littéraire proche du néant parce que je n'en cause plus depuis un bon bout de temps. Que nenni, que nenni, les amis. Mais c'est qu'après avoir passé plusieurs mois sur la saga du Trône de fer (dont je vous parle bientôt), je ne me suis tournée que récemment vers d'autres cieux.
Désormais, grâce à mes deux heures de trajet quotidien, j'ai redécouvert les plaisirs de la lecture intensive. Et il y a tout juste deux semaines, je me suis replongée avec délice dans l'univers de Stieg Larsson. J'avais déjà littéralement dévoré le premier tome de Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes. Du coup, j'avais follement envie de retrouver Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander.
Un peu comme de vieux amis qu'on n'aurait pas vus depuis des lustres, en passant devant le rayon poche, je me suis dit "bingo, c'est le moment de renouer les liens". Et me voilà donc repartie avec Millénium 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette.
Parce que nul autre que l'éditeur ne sait mieux présenter l'oeuvre et donner envie de se plonger dedans, voilà ce qu'en dit Actes Sud.
Tandis que Lisbeth Salander coule des jours supposément tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, plus célèbre et pugnace que jamais, s’apprête à publier dans Millénium un dossier aux allures de brûlot sur un trafic de prostituées des pays de l’Est impliquant des personnes haut placées. A son grand désarroi, Mikael n’a plus de nouvelles de Lisbeth depuis des mois, mais il la voit une nuit dans les rues de Stockholm échapper de justesse à une agression.
Quand les deux journalistes qui enquêtaient pour Millénium sont assassinés, Lisbeth, suspectée, se retrouve traquée par la police et les médias. Mikael sait ce qu’il lui doit, et compte bien payer sa dette.
Mêlant femmes violentées, crapules avides et sombres salopards, l’intrigue trépidante de ce deuxième volet permet enfin d’éclairer le passé de l’une des héroïnes les plus originales et les plus fascinantes de l’histoire du polar, la cultissime Lisbeth.
Que rajouter de plus ? Eh bien avant toute chose, si vous n'avez pas lu le premier volet des aventures de Mikael et Lisbeth, courez vite vous l'achetez ! Parce que pour la peine, il sera un peu dur de raccrocher tous les morceaux, bien que l'enquête du second tome soit complètement différente. Mais disons que les relations entre les personnages sont plus approfondies, bien qu'en définitive, ces deux-là passent leur temps à s'éviter, à se chercher, ...
Pour qui ne connait pas la société suédoise et se l'imagine comme une sorte de pays des bisounours des temps modernes, de paradis perdu où règne le modèle social scandinave, où tout va bien dans le meilleur des mondes, la chute sera brutale. Stieg Larsson tient à plonger son lecteur dans tout ce que la Suède a de bien vilain, que ce soit ses vieux démons (Seconde Guerre Mondiale, collaboration avec les nazis, fondateur d'Ikea, toussa toussa) ou ses déviances modernes (trafic de femmes entre les états Baltes et la Suède).
Point de fioritures donc. Tout est décortiqué de manière quasi chirurgicale, sous la lumière blafarde d'une salle d'autopsie histoire de ne rien nous épargner, sans non plus verser dans un style glauque qui vous filerai une nausée carabinée.
L'enquête à laquelle Lisbeth se retrouve mêlée est rudement bien ficelée et parvient, quoiqu'en disent certaines critiques, à maintenir le suspens dans la durée. On arrive à suivre l'avancement jusqu'au happening final à travers le prisme de l'enquête journalistique de Mikael et de Millénium, menée en parallèle de l'enquête policière, elle-même réalisée avec le renfort de Milton Security, ancien employeur de Lisbeth.
Bref, vous n'allez pas vous ennuyer si vous vous lancez dans la traque de Lisbeth ! Seul petit bémol, le dénouement, que l'on ne voit pas venir du tout (enfin moi personnellement mais je suis peut-être un peu bécasse à mes heures) et qui semble un peu sorti du chapeau. Les tours de passe-passe, pour conclure, ressemblent fortement à du Jean-Christophe Grangé ou du moins sont un peu vu et revus. Mais je ne vous en dis pas plus ... Vous me direz ce que vous en pensez ...
Ta critique est parfaite, je m'y mets dès que j'ai fini le journal de Mickey de cette semaine.
Rédigé par : la belette | mardi 13 mars 2012 à 09h11
Et moi qui essaie de maintenir ce blog à un niveau intellectuel supérieur, tous mes efforts sont brisés ... Merci le lectorat !
Rédigé par : Marie Mail Tout | mardi 13 mars 2012 à 11h55
J ai le 3 au château !!
Rédigé par : Luluberlu | mardi 13 mars 2012 à 23h30
Ça fait longtemps que j'ai envie de lire les Millenium, ta critique me donne à nouveau envie, il faut que je me lance.
Rédigé par : Elosyia | dimanche 01 avril 2012 à 23h56